11 novembre 2018, il pleut. Calme journée pour ces commémorations du Centenaire de la fin de la première guerre mondiale. La cérémonie sous l’Arc de Triomphe était émouvante et moi, depuis ce matin, j’imagine le père de ma grand-mère paternelle dans les tranchées. Je sais qu’il y était, j’ai lu son courrier. Des lettres, des cartes postales d’un autre temps où il ne décrivait rien des horreurs qu’il vivait. L’amour à cette époque s’écrivait dans un joli langage avec une belle plume à encre.
Il rentrera de la guerre auprès de sa femme. Ma grand-mère ne pourra jamais devenir institutrice, son rêve s’étant envolé avec la mort de son jeune père.
Cent ans après cette horrible et longue guerre, je ne peux être que reconnaissante à cet arrière-grand-père inconnu d’avoir échappé aux atrocités parce qu’aujourd’hui grâce à lui, je suis là, entourée de ma famille.